Retour au clair de poisson-lune
Retour dans la brume, soirée, éclairage orage et lumière douce. Mer d’huile et pétole molle. C'’est si paisible. Le bateau sinue dans les lignes de marée… là où le pélerin filtre le plancton. Ces lignes de marée sont des couloirs à la surface de la mer, tracés par les courants.
Aileron de pèlerin ? Tête de luth ?? Dauphins ???
Non. Une nageoire émerge mollement hors de l’eau. Arf, nom di diou. C’est un Mola. Un poisson lune, en pleine sieste.
Une rencontre assez rare, car il est plutôt coutumier du large lorsque les méduses prolifèrent. Méduse = casse-crûte du Mola ! Ce poisson de la famille des Molidae peut atteindre 3 m de hauteur. Champion du monde catégorie poids lourds chez les poissons osseux, jusqu'à une tonne. Tête proéminente, pas de queue, corps très étroit..
Peu de prédateurse de molas adultes, à part de temps en temps un lion de mer par ci, une orque ou un requin par là. Au Japon ou à Taïwan, sa chair est très appréciée, mais sa commercialisation est interdite dans l'Union européenne. Le mola est souvent victime de captures accidentelles dans des filets. Il lui arrive aussi de consommer des déchets flottants, comme des gobelets en plastiques, qui parfois lui sont fatals.
Mangez un sac plastique et sauvez un mola !
