Les aventures d'Antoine en solitaire / Jour 9
Mac Giver de retour en mer !
Ce matin c’est mauvais plan!!! Je me retrouve dans un couloir de petites dépressions qui s’enchaînent les unes derrière les autres avec de fortes averses. Cela demande de l’anticipation pour régler les voiles et de vigilance car les rafales peuvent être fortes.
Durant près de 8 h avant que je puisse me sortir de cette zone, j’ai un peu livré bataille contre mes nerfs, puis avec ma boîte à outils... Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est quand il n’y a plus de vent que le bateau et son capitaine souffrent le plus !
Imaginez vous, un gros grain arrive, le vent souffle à plus de 30 noeuds et la pluie vous fouette les cuisses, cela peut paraître désagréable mais quand il fait 30 degrés et que votre dernière douche remonte à une semaine, cela vous fait presque du bien !! Par contre, un fois le grain passé, le vent tombe littéralement et le soleil réapparaît. Super, me diriez vous ! Mais pour moi c’est le début de l’enfer !! Le bateau sans vitesse est renvoyé d’une vague sur l’autre, il roule, se balance dans tous les sens. Les objets mal fixés sont propulsés d’un bout à l’autre du bateau, les voiles claquent, on s’accroche pour ne pas se cogner ici ou là. C’est un peu comme dans un manège mais qui ne s’arrête pas et cela devient pénible.
J’ai du mal à supporter cette situation, mes nerfs lâchent (heureusement je suis tout seul), mais le bateau lui aussi montre des signes de faiblesse. Les mouvements répétés du balancement de la grand-voile ont provoqué : - le cassement [Ça existe ce mot ? Question de la rédaction] d’un coulisseau plastique, bien sûr, le troisième en partant du haut..., - La rupture d’un câble d'acier [Comme ses nerfs ? Humour de la rédaction] qui relie le palan de la grand-voile à la baume - La sortie de l’axe qui tient la bôme au mât [Faudrait savoir, c'est bôme ou baume ? Question sans intérêt de la rédaction]
Il faut impérativement tout réparer et en vitesse, me voilà au milieu des vagues, avec un peu de génois pour avancer un minimum, grand voile posée sur le pont pour changer les pièces fatiguées. Je peux repartir voiles hautes [Et tête haute. Commentaire du femme club], pourvu que le reste tienne jusqu’en Bretagne.