Les aventures d'Antoine en solitaire / Jour 11

La barbe du capitaine commence à repousser!

Dimanche 24 juin, voilà deux semaines que mon gecko et moi sommes en mer.

Les vents de 15 noeuds et plus nous portent directement vers les Azores. j’arrive à faire 120 à 140 miles par jour, ce qui est une bonne moyenne pour ce bateau. La navigation n’est pas très compliquée, je ne touche pratiquement pas la barre durant près de 4 jours. Ça me laisse du temps pour lire ou regarder la mer.

Les jours suivant ont commencé à être un peu plus compliqués...

Je me suis d’abord retrouvé dans une zone avec de grosses pluies, alternant les bons coups de vent et les périodes de calme. Le bateau a un peu souffert car les mouvements de balancier de celui-ci à l’arrêt sur la mer agitée créent des choc. Un peu de casse, heureusement j’avais de quoi réparer. Ce jour là, j’étais un peu à cran... les forces exercées par les balancements sont comme des coups de marteau donnés ici ou là sur le mât ou les voiles.

Passée cette journée, les vents ont commencé à bien faiblir car un petit anticyclone est en train de se former sur la route qui me mène directement aux Azores. C’est un peu le scénario que je redoutais...

Une immense zone large de plusieurs centaines de kilomètres, sans vent, me barre littéralement la route. Autour de ces zones, les vents tournent dans le sens des aiguilles d’une montre. Je n’ai pas assez d’essence pour traverser directement la zone et la route sud n’est pas envisageable car contre les vents dominants.

Seule solution, la route nord ! Mes routeurs et moi décidons de mettre cap au nord pour contourner cette zone par l’ouest puis par le nord.

Les vents sont faibles et ce détour s’annonce laborieux...