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Les aventures d'Antoine en solitaire / Jour 15

L’or noir ! [Il est l'or, il est 8 or, monseign-or]

Pour cette traversée, j’ai emporté 125 litres de gasoil. 25 litres de mon réservoir + 100 litres dans des bidons au centre du cockpit pour équilibrer les poids. J’ai a priori de quoi faire 4 à 5 jours de moteur en cas de besoin (pétole).

Durant la première semaine, j’ai grillé 50 litres pour me sortir de deux jours sans vent.

Sachant que je garde 20 litres en réserve au cas où, il me reste de quoi faire encore deux jours de moteur.

Cette longue remontée vers le nord prend des allures de challenge tant les vents sont faibles.

Pendant la journée, j’essaye comme je peux d’utiliser les voiles, mais la nuit je rentre le spi et je mets le moteur pour avancer un peu et me reposer.

Le nombre d’heures moteur est comptabilisé minutieusement ! C'est que je ne veux pas être pris au dépourvu [Quand la brise fût venue ?] pour les jours à venir.

En ce début de nuit, le moteur fonctionne depuis deux heures et je sens une très forte odeur de gasoil.

Bizarre, j’ai entièrement révisé le moteur avant de partir, il n'y avait pas de fuite.

J’éteins donc le moteur et vais mener l'enquête. J’avais bien une petite fuite connue depuis longtemps sur un bouchon situé sous un petit réservoir. Mais rien q'une petite goute de temps en temps. J’avais d’ailleurs placé dessous un bouteille en plastique coupée en deux pour récupérer les dites gouttes qui retournaient dans le réservoir.

Stupeur!!!! [Et tremblement ?] la bouteille en plastique déborde. Un filet de gasoil s'écoule sous le moteur. La fuite est localisée, je ferme la vanne du réservoir pour arrêter l’hémorragie, mais il y a du du gasoil partout ;-(

Je récupère comme je peux ce qui peut l'être et je transvase dans le réservoir. J’avais déjà peu de réserves, mais là c’est un coup pour les espoirs de se sortir de cette zone de calme.

Il faut essayer de réparer, et surtout nettoyer avant que les vapeurs empestent tout le bateau.

Je soulève les planchers et constate que mes patates baignent dans du gasoil. Il n’y aura pas besoin de mettre de l’huile pour faire des frites avec celles là !!

Par chance, le bateau étant resté relativement à plat, le gasoil ne s’est pas infiltré partout. Il a surtout pollué le puisard situé au dessus de la quille.

Avec une petite pompinette électrique je récupère près de 5 litres, sois l’équivalent d’une petite nuit de moteur. Mais je renonce à l'utiliser, car c'est mélangé avec un peu d’eau de mer qui traînait dans les fonds.

Côté moteur, je démonte le petit réservoir pour essayer de réparer. Une vis en plastique est cassée dans son pas et je n’ai pas de quoi la changer. La seule solution est de faire fondre la vis pour qu’elle colmate d’elle-même les trous. Me voilà donc au dessus de ma gazinière à chausser la vis pour qu’elle fonde, un peu comme on le ferait avec une bougie. Un petit peu de mastic à l’extérieur viendra compléter la réparation, et voilà à nouveau le bocal en place.

J’ouvre la vanne du réservoir pour remettre du gasoil dans les circuits, observe minutieusement les bienfaits de ma réparation, cela semble tenir... Je crois les doigts ! Plus de fuite, le moteur peut être remis en route.

Si tout mon réservoir s’était vidé, ce sont les rames de l’annexe que j’aurais dû sortir :-)


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