Les aventures d'Antoine en solitaire / Jour 13
Premier poisson : La dorable
Dans le contournement par l’ouest de l’anticyclone le vent est très faible. Ce matin, malgré le spi, le bateau avance à 2 noeuds, parfois 3 quand une petite risée s’emballe.
Depuis le départ je n’avais pas encore mis de ligne de traîne et pour cause, mon hameçon était resté dans la bouche d’une belle bête en remontant des Saintes. Après un petit atelier montage de ligne, voilà à nouveau ma Brigitte (mon leurre préféré) prête à séduire dorades, thons ou thazards.
Malgré la faible vitesse du bateau, je mets tout de même Brigitte à l’eau, on ne sait jamais... avec sa tête légèrement plombée, elle descend presque à la verticale du bateau.
A cette vitesse je n’ai jamais pris de poisson. Pour que le leurre fonctionne, il faut avancer à plus de 4 noeuds, dans une mer légèrement formée si possible.
Brigitte fait donc des pirouettes dans le faible sillage du bateau.
En cas d’attaque franche, j’ai un système visuel avec un élastique qui me dit si un poisson est ferré.
Lors d’un petit contrôle, je m’aperçois que la ligne n’est plus derrière le bateau, elle est à 90 degrés sur tribord... étonnant, mais l’élastique est toujours là !
Je remonte la ligne, et là à ma grande surprise, un poisson se débat ! J’aperçois dans le bleu de l’eau des reflets verts et jaunes, il s’agit d’une dorade qui ferait bien l’affaire de mon appétit.
La voilà au sec, une petite dorade portion, un bon 60cm, juste la taille pour une personne pour deux à trois repas. En fait elle en fera trois, un ceviche et deux future [C'est quoi ça ? Question de la rédaction] pour accompagner un soir mon riz et le suivant mes pâtes.
Depuis, Brigitte est retournée une fois à l’eau. Elle a a fait mouche à nouveau, mais cette fois ci la dorade a été plus maline que le pauvre] pêcheur !